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Economie locale

Lutte contre la désertification - Amélioration des surfaces cultivables

Burkina Faso

Lieu : villages de Gorguel, Dalla, Sénaikaye et N’Goroua au nord est du Burkina Faso

Contexte : contrairement à l’image largement répandue du désert qui avance inexorablement à la conquête des terres, la désertification est un phénomène qui généralement prend naissance au niveau local et qui se développe insidieusement. La désertification est en fait la résultante de facteurs aussi différents que sont le déboisement, l’érosion éolienne, l’épuisement des sols, le ruissellement des eaux.

Le Sahel est caractérisé par deux saisons d’inégales durées : une longue saison sèche de novembre à juin, une courte saison des pluies de juillet à octobre. Si les terres ne sont pas protégées, des ravines apparaissent et les brutales chutes de pluie les creusent davantage emportant toute la terre arable vers le « bas-fond ».

Il est possible de lutter contre la désertification en construisant dans les champs des « diguettes », alignements de pierres qui épousent les courbes de niveau. La méthode est simple et connue. Faute de moyens, seulement 10 % des terres du Sahel sont ainsi aménagées.

Objectif :
- arrêter un phénomène dévastateur sur l’environnement ;
- apporter, par l’augmentation des surfaces cultivables, une réponse décisive à l’insécurité alimentaire qui s’accroît.

Nature de l’investissement :
- construction des diguettes antiérosives en pierres ;
- construction des digues filtrantes ;
- achat de 2 500 plants d’arbres
- formation de 12 pépiniéristes.

Financement accordé : 8 000 € sur un budget de 26 000€

Association partenaire : Amitié Solidarité Savoie Sahel

Bilan au 30 mars 2010 :

Une mission en janvier 2010, a permis aux membres de l’association Amitié Solidarité Savoie Sahel de constater les premiers résultats des actions menées avec la population des 4 villages pour lutter contre la désertification et accroître les surfaces cultivables. Concrètement 3 domaines ont été privilégiés :

-  La construction des diguettes, les premiers résultats sont spectaculaires. Des terres encore incultes (125 hectares), il y a seulement trois ans, sont maintenant productives. Les perspectives sont donc optimistes pour apporter un commencement de solution à la pénurie alimentaire.
-  La plantation d’arbres, les résultats sont également fort encourageant. Au total, 1 100 arbres ont été plantés, essentiellement des eucalyptus, tamarins, baobabs et acacias.
-  La pratique des « foyers améliorés », l’adhésion des femmes est totale. Aujourd’hui, 76 foyers ont été construits dans les 4 villages et d’ici peu, chaque famille utilisera cette technique qui réduit la pénibilité liée à la recherche du bois et diminue les risques de brûlures.

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