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Economie locale

Création de petits troupeaux de chèvres

Niger

Lieu : Tchintabaraden, région d’ Azawak au Niger

Contexte : Au Niger, pays classé le plus pauvre du monde, plus de 80 % de la surface est en désert ou semi désert. Il compte
14 millions d’habitants dont 10 % de Touaregs. C’est la désertification qui est la première responsable de l’appauvrissement du pays et essentiellement de la zone nord.

Depuis la fin des années 60, la pluviométrie est de plus en plus faible et le désert avance. La pluie conditionne la pousse de l’herbe et les ressources en eau, aussi bien pour les humains que pour les animaux. L’herbe pousse très rapidement dès les premières pluies et se transforme rapidement en paille qui sera consommée jusqu’aux pluies suivantes. Les animaux qui subsistent dans ce désert se contentent de cet aliment très pauvre et de plus en plus rare lorsque l’on s’éloigne de la saison des pluies.

Les animaux sauvages sont aujourd’hui inexistants dans l’Azawak. Les animaux domestiques sont des ruminants : dromadaires, zébus, ovins et caprins ainsi que des herbivores, ânes et quelques chevaux. Les ânes sont indispensables à la vie quotidienne pour extraire l’eau, porter les humains, l’eau, le bois et les vivres. Les chamelles, bovins et caprins, produisent du lait et de la viande pour l’alimentation. Les animaux les plus adaptés aux dures conditions de vie du désert sont les chamelles et les chèvres, mais seules les chèvres sont accessibles aux plus pauvres. Une chèvre coûte environ entre 35 et 40 euros, selon la taille et la saison ; les chèvres de l’Azawak donnent du lait et font en moyenne 2 cabris viables par an.

La vie des Touaregs de l’Azawak est liée étroitement et souvent exclusivement à l’élevage extensif. La création de petits troupeaux de chèvres pour les familles les plus pauvres est pour Orion, une association qui travaille auprès les Touaregs de la région depuis 1995, la réponse la plus adaptée pour combattre la pauvreté à la base. Cette action utilise leur compétence et leur savoir faire ancestral, sans modifier leur mode de vie traditionnel, donc avec les meilleures chances de réussites.

Objectif :
- Améliorer les conditions de vie des 250 familles les plus pauvres de la région,
- Améliorer le taux de scolarisation des enfants.

Nature de l’investissement :
- Achat de 500 chèvres.

Financement acccordé : 10 000 € sur un budget de 19 000 €

Association partenaire : ORION

Bilan au 30 mars 2011

En 2010, 450 chèvres ont été achetées au marché de Tchintabaraden pour un montant de
21 038 € :
-  fin septembre : 300 chèvres au prix moyen était de 47 €, soit un total de 14 178 €,
-  en novembre 2010, 150 chèvres au prix moyen 45,75 € pour un total de 6 860 €.

Le projet prévoyait l’achat de 500 chèvres pour un coût total de 19 000 €, avec un prix moyen attendu de 38 € par chèvre. Compte tenu de la grande sècheresse de 2009 /2010 qui a entrainé beaucoup de mortalité, les prix ont beaucoup augmentés.

Les chèvres ont été distribuées à 225 familles, soit environ 1 800 à 2 000 personnes concernées. Deux chèvres au départ, ce seront 20 chèvres dans 4 ans. Or, on estime qu’avec 20 chèvres, une famille peut-être auto suffisante pour l’essentiel de ses besoins.

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