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Education

Construction de 2 préaux dans une école

Niger

Lieu : village de Bellel Tanfirgane dans la zone sahélienne du Niger

Contexte : Les Wodaabe, nommés aussi les Bororos, sont parmi les derniers nomades d’Afrique. Cette ethnie particulière de Peuls a, comme activité principale, l’élevage des animaux en milieu nomade. Du fait de la pression environnante et des contraintes du droit du sol, ces nomades se sentent acculés à une sédentarisation progressive. Leur tradition de nomades « libres comme le vent » les a mal préparés à la sédentarisation jusqu’à ces dernières années. Ils ont, pour les mêmes raisons, refusé le recensement qu’ils souhaitent maintenant afin de montrer leur importance dans la société nigérienne. Ils s’estiment au nombre de 800 000 sur 13 millions de nigériens.

Pour conserver leurs traditions, ils ont jusqu’ici refusé la scolarisation. Ils ne parlent pas le français, langue officielle au Niger, ils sont analphabètes et n’ont donc aucun moyen de se faire entendre et d’être reconnus. Ils ne sont représentés dans aucune instance, qu’elle soit politique ou décisionnelle.
C’est pour cela qu’aujourd’hui ils montent des associations (environ
une vingtaine à ce jour) et l’un des nombreux objectifs est la scolarisation des enfants, avec l’ouverture d’écoles.

Une des associations, Djabbral (qui signifie « Confiance Mutuelle ») compte 1100 adhérents. Ils ont décidés d’envoyer un enfant sur deux à l’école, le deuxième continuant à s’occuper des troupeaux. Dans le village de Bellel Tanfirgane, ils ont fait les démarches nécessaires pour obtenir la nomination d’instituteurs. L’école a commencé dans une case en banco et s’est agrandie par une classe en paillotte. Avec l’aide de l’association Agir abcd, elle fonctionne maintenant avec 3 classes en dur, les constructions en banco ne résistent pas longtemps aux intempéries. Elles sont dirigées par des instituteurs nommés par l’Etat nigérien.

A la rentrée 2008, sur l’initiative de l’UNICEF, un jardin d’enfants a été ouvert. Outre les prérogatives habituelles d’un jardin d’enfants, celui-ci a pour but d’initier les enfants aux règles élémentaires d’hygiène et de les familiariser avec la langue française. Pour l’année scolaire 2008/2009, le jardin d’enfants a fonctionné dans une classe en paillotte. Les enfants y sont protégés du soleil mais pas du vent ni du sable. A la demande des villageois, Agir abcd souhaite construire un préau pour abriter le jardin d’enfants ainsi qu’un autre pour la cantine.

Objectif :
- Permettre l’apprentissage du français par les jeunes enfants,
- Protéger les enfants pendant les repas.

Nature de l’investissement :
- Construction de 2 préaux en dur.

Financement accordé : 4 500 € sur un budget de 11 310 €

Association partenaire : AGIR abcd Essonne

Bilan au 30 mars 2011

Les 2 préaux ont été construits en juin et depuis la rentrée 2010 :

- le 1er préau est utilisé par le jardin d’enfants qui est animé par l’épouse du directeur de l’école. Outre les activités d’éveil, les enfants seront un peu familiarisés avec le français, langue nationale, mais qui n’est pas du tout parlé au village (les peuls wodaabe parlent le fufulde).

- le 2ème préau, prévu pour abriter les enfants pendant la cantine, a été transformé en classe avec l’arrivée d’un quatrième instituteur dans le village : maintenant les 104 enfants sont répartis en 4 classes.

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