Economie locale
Achat d’une sécheuse de cardamome
Guatémala
Lieu : commune de Cobán, au centre du Guatemala
Contexte : Le Guatemala occupe la partie centrale de l’Amérique. La situation sociale du pays est explosive. Alors que la mission des Nations Unies chargée du suivi des accords de paix de 1996 a quitté le pays fin 2004, un collectif d’organisations sociales a pris le relais. Celui-ci souligne une dégradation des indicateurs socio-économiques et des atteintes aux droits de l’homme. Les indemnités promises aux 500 000 paysans enrôlés par l’armée dans les patrouilles civiles sont devenues un casse-tête. Pour gagner un revenu monétaire nécessaire au financement des achats de tous les biens vitaux qu’ils ne produisent pas, les indiens de Cobán cultive la cardamome, épice destinée à la vente. Les cerises de cardamome, c’est-à-dire l’épice fraîche, doivent être séchées dans un délai de 24 à 36 heures après leur séparation du plan sous peine de pourrir. Les indiens ne disposent pas de sécheuse et sont donc contraints de vendre l’épice fraîche aux industriels de Cobán dont les représentants parcourent la campagne au moment de la récolte. Ce projet a débuté en 2004 par la construction d’un local pour accueillir la sécheuse.
Objectif : La sécheuse permet aux indiens (196 personnes concernées) de récupérer le bénéfice découlant de la transformation du produit (une fois séché il est désigné sous le nom de « pergamino ») et d’en différer la vente jusqu’au moment de l’année où le cours du pergamino est à un niveau satisfaisant. De plus, le séchage diminue le coût de transport car 4 à 5 quintaux de cardamome séchée fournissent 1 quintal de pergamino.
Nature de l’investissement : Achat d’une sécheuse de cardamome.
Association : Ensemble pour les Indiens du Guatemala (EPIG)
Coût total : 10 124,50 €
Financement accordé : 7 694, 73 €
Bilan au 22 mars 2007 :
La sécheuse de cardamome a été installée en juillet 2006.
Les paysans cultivent la cardamome depuis des décennies sur des terres qui appartiennent à un citoyen des Etats- Unis ; celui-ci a décidé de vendre sa propriété. La sécheuse est administrée par un groupe de pères de familles et les bénéfices dégagés par l’exploitation seront affectés à l’achat des terres.
Le projet va ainsi permettre d’empêcher l’expulsion des indiens mayas k’ekchis de cette communauté et, peut-être, leur éviter d’aller grossir la population de quelque « bidonville » urbain.